Fabrice Cast Aïkido

L'aïkido et les jeunes

La pratique régulière de l'Aïkido permet à l'enfant de canaliser son énergie, d'augmenter sa capacité à se concentrer, d'apprendre le respect de l'autre.
L'absence de compétition permet à chaque enfant de progresser selon son rythme.
Tout au long de sa pratique, l'enfant fera également l'apprentissage de principes tels que le courage, la courtoisie, l'honneur, la loyauté, mais aussi le contrôle de soi-même et de son adversaire.

L'Aïkido donne un bon équilibre à l'enfant dans un environnement non violent tout en lui permettant de se dépenser physiquement et d'acquérir l'esprit de groupe.

Quelles sont les valeurs éducatives de l'Aïkido?

L'Aïkido représente une méthode d'éducation complète.

Physique: la pratique de cette discipline améliore la santé par un développement harmonieux de toutes les parties du corps, l'augmentation de la souplesse, la correction de l'attitude (colonne vertébrale), le contrôle de la respiration, la relaxation, l'endurance.

Technique: l'étude des mouvements impose l'étude du déséquilibre, la connaissance de l'utilisation de l'énergie, le développement des réflexes.

Morale: le respect du Bushido , code d'honneur et de morale traditionnel des arts martiaux japonais, et l'esprit particulier de non-violence caractérisant l'Aïkido, permettent au pratiquant d'acquérir les valeurs morales les plus élevées telles que : politesse, modestie, bonté, loyauté, compassion, fidélité, honneur, courage et parfaite maîtrise de soi.

A quel âge peut-on débuter la pratique ?

Les techniques d'aïkido privilégient la souplesse plutôt que la force. On peut pratiquer à partir de 6 ans, parfois moins dans certains clubs (pré-aïkido).

Combien de temps par semaine faut-il pratiquer l'aïkido ?

L'aïkido peut se pratiquer une ou deux fois par semaine dans le club. De nombreux stages sont organisés et sont l'occasion de rencontrer d'autres jeunes pratiquants.

Combien coûte la pratique de l'aïkido ?

Pour pratiquer l'Aïkido, il est nécessaire de :

• régler la licence qui inclue une assurance,
• régler la cotisation servant à payer les charges du club,
• acquérir une tenue d'entraînement (Keikogi), appelée familièrement Kimono, une ceinture blanche pour les débutants, et des sandales (Zori). Le port du Hakama (jupe-culotte noire ou bleue) dépend de la décision du professeur.
• 

Quelles sont les formalités d'inscription ? 

Pour s'inscrire, il faut :

• remplir le dossier d'inscription,
• régler les cotisations,
• présenter un certificat médical de non contre-indication à la pratique de l'Aïkido.

Le professeur remettra alors au pratiquant un passeport à garder précieusement dans son sac. Ce passeport permet de noter les grades, les stages auxquels le jeune aura participé et de coller le timbre de licence.

Quels sont les grades en Aïkido ?

Il existe deux types de grades en Aïkido :

• les Kyu ceintures de couleur) : blanc, jaune, orange, vert, bleu, marron. Le professeur du club est responsable de la délivrance de ces grades
• les Dan (ceintures noires) : l'examen est régional ou national, il est reconnu par l'Etat. Il faut être agé de 16 ans au minimum pour se présenter à l'examen de ceinture noire 1er Dan.
• 

Comment se déroule une séance d'Aïkido ?

Une séance d'Aïkido comprend généralement 3 temps :

• la préparation (ou échauffement) : son but est d'échauffer le corps et les articulations. Il est important d'arriver à l'heure au cours afin de participer à l'échauffement

• le cours proprement dit : étude des mouvements de l'Aïkido. L'enseignant adapte le cours au niveau des élèves et à leur âge

• le retour au calme : c'est un temps privilégié pour revoir les mouvements appris et pour calmer sa respiration avant le salut final.
• 

Pourquoi saluer avant et après les cours ?

Le premier salut se fait vers le mur d'honneur (Kamiza en japonais). Il s'agit d'un signe de respect envers le fondateur de la discipline.
Le deuxième salut est pour le professeur, en signe de respect et en remerciement de la peine (et parfois de la patience) qu'il se donne pour transmettre ce qu'il a appris.

Quels risques pour mon enfant ?

L'Aïkido est une discipline où bien peu d'accidents sont recencés.

Y a-t-il des compétitions en Aïkido ?

La vie moderne est compétition, agression et écrasement de l'autre par la violence. Le but de l'Aïkido n'est pas de diviser les pratiquants entre gagnants et perdants, forts et faibles, mais de leur donner les moyens de répondre avec calme, mesure et efficacité à une agression qui, par définition, n'a pas de règle. Il n'y a pas de compétition en Aïkido.

Le professeur est-il diplômé ?

Le club est affilié à la F.F.A.B., fédération agréée et reconnue par l'Etat.
Cette fédération organise des formations, des Ecoles de Cadres, à l'attention des professeurs et également une formation spécifique "Enseignants Jeunes".
Il existe deux diplômes d'enseignement :

• le Brevet Fédéral : il atteste que votre professeur est apte à enseigner
• le Brevet d'Etat d'Educateur Sportif : plus complet, c'est un diplôme d'Etat sanctionnant une formation générale à l'education physique et une formation spécifique à l'enseignement de l'Aïkido. Conformément à la législation, les diplômes des enseignants sont affichés au club.

Jumbi Dosa : La préparation en aïkido

Lors de mon séjour au Japon l'année dernière j'ai été frappé par la rapidité voir l'absence totale d'une préparation au début des cours.

Il est vrai que ceux -ci ne durant qu'une heure, peut-être pour des raisons d'organisation les professeurs occultent cet aspect de la pratique.

Maître Tamura nous disait aussi que lorsqu'il a commencé la pratique les préparations n'existaient pas et les cours débutaient immédiatement par des techniques de projections car la plupart des pratiquants de l'époque étaient habitués aux  arts martiaux.

Pour ma part depuis mes débuts et quel que soit mon professeur, la préparation a tenue un rôle important.

Je n'ai pas toujours compris, ni eu le calme et la concentration nécessaire pour effectuer ces exercices le mieux possible.

En fait d'un tempérament plutôt "dynamique" j'ai pensé longtemps que ce temps devait uniquement nous servir pour préparer notre corps physiquement à la pratique.

Je me souviens de la réponse que donnait Maître Tamura sur sa pratique issue des mouvement de Tai chi :

"Je la pratique car c'est bon pour moi, je le ressens comme cela, essayer vous aussi pour voir si cela est bon pour vous aussi"

Cette réponse me satisfaisait complétement et l'interprétait à ma manière, en effet si je ne comprends pas la nécéssité c'est que ce n'est pas bon pour moi, donc pas besoin de m'y imprégner totalement.

Quelle énorme erreur

J'ai compris il y a peu, que si au départ Senseï a intégré différentes préparations certainement pour un bien être physique cela à évolué pour avoir un lien plus que direct avec la pratique en elle même.

Ce moment doit nous servir non seulement pour préparer, relacher le corps mais aussi l'esprit, mettre en place des sensations , des attitudes que nous devons ensuite retrouver dans l'éxecution des techniques, des chutes, des déplacements que ce soit en tant que Tori mais aussi de Uke.

Aujourd'hui c'est pour moi un moment primordial et fondamental dans la recherche de l'aïkido tel que nous l'a enseigné Maître Tamura.

Un livre a été écrit à ce sujet par Christophe Page Chargé d'Enseignement Régional Alsace, osthéopathe et acupuncteur il apportera en plus d'une pratique quotidienne des réponses sur les différentes préparations mises en place par Maître Tamura.

 Christophe m'a laissé quelques exemplaires de son ouvrage pour ceux que cela interesse.

L'essence des arts martiaux

O' Senseï Ueshiba Aïkido

Passionné d'arts martiaux, j'ai regardé ce Dimanche 6 février 2011 un reportage sur le tournoi de Paris en judo qui vient de se terminer.

Je ne vais pas entrer dans la polémique mais ce que j'ai vu m'a laissé quelque peu dubitatif........

Arts martiaux ou Sports ?

Maître Kyuzo Mifune Judo

Voici deux vidéos de O'Senseï Morihei Ueshiba pour l'aïkido et de Kyuzo Mifune pour le judo.

Plutôt que de vouloir changer les arts martiaux en sport où la compétition, la course aux médailles, la médiatisation, l'argent .....priment, revenons simplement aux vrais valeurs du budo.  

link   http://www.youtube.com/watch?v=UxQd_kBse-c              Vidéo O'Senseï Ueshiba

link    http://www.youtube.com/watch?v=CGEzqaODvZY            Vidéo Kyuzo Mifune

La Transmission du savoir

Lors d'un cours au dernier stage "Etsunen Geiko" à Bras, nous avons été filmés par un groupe de personnes désireux de faire un DVD sur la transmission du savoir dans les arts martiaux et notamment l'aïkido.

A la fin du cours la question nous fut posée mais sans trouver de réelles réponses.

Sans doute la trop grande proximité de la disparition de notre Maître fait qu'il est encore tôt pour apporter des réponses verbales, mais la réflexion est commencée par les cadres de notre fédération.

En tout cas pour moi un début (et quel début) de réponse m'est apparue lors du stage fédéral du 22 et 23 janvier 2011.

Plus que les mots c'est la pratique qui nous permettra de progresser ensemble.

Nos anciens comme Claude et Gilbert sont là pour nous permettre de continuer et approfondir l'enseignement que Maître Tamura nous a donné.

Quelle joie de voir ce nombre important de pratiquants se retrouver l'espace d'un week-end, quelle joie de voir la présence de Mme Tamura partager avec nous ces heures de pratiques.

Notre guide n'est plus, mais la transmission est là pour ceux qui veulent vraiment continuer dans la voir tracée.

Pratique et transmission 2

Le stage du 22 et 23 janvier 2011 sera animé par Claude Pellerin et Gilbert Millat.

Claude Pellerin est pour moi quelqu'un qui tient une partie essentielle dans mon developpement et ma recherche.

Fevrier 1994, je me présente au passage Sandan, Claude fait partie des 4 juges fédéraux.

Physiquement je suis prêt, techniquement je m'entraine depuis 5 ans tous les jours de la semaine (AUC, dojo mirabeau, Pertuis, La Tour d'Aigues + stages les week-end).

Je réalise un passage dans lequel je me sens bien.

Résultat : échec, Claude m'explique qu'il faut en plus de ma présence physique et de mon application technique que je développe un esprit et une présence plus martiale, que les fondations de notre pratique enseignés par Maître Tamura soient plus affirmés.......

Je l'avoue maintenant sur le coup j'ai été vexé, en colère même.

Le mercredi suivant j'ai revu Claude au cours de l'AUC et la déception passée j'ai commencé une réflexion nouvelle sur ma pratique.

1997, début des cours au Shumeikan dojo de Bras.

Pendant des années et jusqu'à la disparition de notre Maître, j'ai eu la chance et le privilège de n'avoir presque qu'un seul partenaire d'entraînement à Bras : Claude Pellerin.

Pourquoi ? je ne sais pas et puis je ne me pose finalement même pas la question.

La seule chose que je sais c'est le plaisir que je ressentais à la fin de chaque cours tant physiquement que moralement.

Pourtant travaillé avec un expert comme Claude qui ne laisse rien passé, dont la présence, le placement sont d'un tel niveau d'exigence que se soit en tant que Tori et Uke n'a rien d'une sinécure.

Frustré je l'ai souvent été de ne pouvoir réaliser les techniques comme je le voulais, vexé jamais car cela fait partie je pense de l'étude.

2010, Maître Tamura n'est plus et désormais Claude assure les cours du mercredi à Bras. Je ne peux plus donc travaillé avec lui comme avant et je mesure réellement la chance que j'ai eu de partager et de bénéficier de ses moments.

Voici une vidéo d'un entretien réalisé avec Claude en janvier 2007

http://www.youtube.com/watch?v=1KliYpxn7j4