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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 14:52

Le problème des grades 

 

 

850244138 L[1]

 

 

L'aïkido c'est pour moi avant toute chose une question de pratique mais j'adore aussi lire les livres traitant sur ce sujet.

 

Voici donc un extrait d'un des plus anciens livre sur l'aïkido écrit en Francais Maître Tadashi Abe en 1958.

Je ne ferai aucun commentaire mais laisserai libre à chacun d'y puiser.......................

 

Tadashi Abe (source wikipédia)

tadashi-abbe-hd-4001[1]Tadashi Abe (1926 - 1984) a été le pionnier de l'aïkido en Europe.

Tadashi Abe est né en 1926. Sa famille était proche de la Cour Impériale et son père qui possédait des mines en Corée réservait une partie de ses richesses à l'aikikai. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut kamikaze dans la marine japonaise et dut son salut à la fin de la guerre.

Il débuta l’aïkido en 1942 et devint Uchi deshi. Il sera nommé 6e dan et envoyé en Europe en 1952 avec pour mission de continuer le travail d'implantation de l'aïkido commencé un an plus tôt par Minoru Mochizuki. En France, il sera aidé dans sa tâche par Mikinosuke Kawaishi, qui venait d’y introduire le judo. Ce dernier lui conseilla de codifier les mouvements en séries pour adapter l’apprentissage de l’aïkido à l’esprit occidental.

Considérant sa mission accomplie, Tadashi Abe retourna au Japon en 1960 mais déçu par l’évolution de l’aïkido, il refusa son grade de 7e dan et décida de se séparer de l’aikikai.

Tadashi Abe est mort le 23 novembre 1984.

 

 

Le problème des grades (page 37)

 

Au Japon, pays de la patience, l'élève n'a pas besoin d'être aiguillonné par l'amour-propre des grades. Il n'existe de valeur "partielle" qu'à partir de la ceinture noire. En France, pays de la course contre la montre, il s'est révèlé qu'il fallait découper ce grade en plusieurs marches pour pouvoir faire patienter l'adhérent et l'obliger à parvenir à cette plateforme qui pour beaucoup, représente le "bâton de maréchal". Tandis qu'en pratique ce n'est qu'à partir de la ceinture noire qu'on commence "à peine" à comprendre les vrais bases de l'aïkido ou du judo. En France c'est ce principe qui ayant donné des résultats pour le judo a été choisi pour l'aïkido. J'appelle ces grades les "sucettes" d'encouragements mais elles sont indispensables pour notre tempérament occidental; les couleurs des ceintures sont : blanche, jaune, orange, verte, bleue, marron, noire. A partir de ce moment nous les appelons DAN quand en principe au Japon ces valeurs sont appelées par leur vrai nom mais trop difficiles à retenir pour l'appliquer en France.

 

tadashi-abe[2]Il y a cinq stades de valeur au Japon.

L'élève qui en France passe le rubicond du 1er DAN est au Japon : SHO-MOKUROKU, c'est à dire qu'il connait le programme technique; c'est le Maître qui décerne le grade lorqu'il le juge capable.

Du 2e au 3e DAN, il s'appelle : JO-MOKUROKU ou étude sérieuse et supérieure. C'est toujours le maître qui décide du moment pour le donner.

Du 3e au 4e DAN, on le nomme : HON-MOKUROKU, il est l'assurance de la vraie connaissance. A partir de ce moment, c'est le disciple qui demande le grade au Maître, façon de juger le travail mental de l'élève, car le Maître évalue l'orgueil et le jugement qu'a l'élève de lui-même. Le Maître ne fournit aucune explication à ce dernier qui attendra en patience que le Maître décide (souvent, trés longtemps aprés la demande) de cette investiture.

De 5e à 6e DAN c'est le MENKYO, c'est à dire le moment où il a trouvé la Maîtrise. Il est autorisé à partir de ce moment, de décerner les grades pour le Maître.

Ensuite vient le KAIDEN, c'est à dire le moment où le Maître a "TOUT DONNE". Appellation par laquelle le Maître et l'élève ne font plus qu'un.

 

 

Ce qui est important, ce n'est pas tant les victoires et les grades, c'est de continuer à travailler et à gravir chaque échelon qui au fur et à mesure que l'on comprend la technique pure, ouvre des portes de plus en plus nombreuses sur des vues inscoupçonnées jusque là.........

 

"Chaque Voie", "Chaque Do", méne au but supérieur si l'on dépasse le but matériel. En continuant à travailler, vient le jour ou l'on franchit cette délimitation sans même s'en rendre compte. Mais il faut oublier "le temps" et "les grades" et pour nous, c'est vraiment difficile mais pas impossible lorsqu'on désire quelque chose et qu'on veut l'obtenir............

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commentaires

D
Je pense qu'il n'y a rien de tel que de se faire plaisir en pratiquant et cela du matin au soir sur un tapis ou dans son quotidien. Franchir des étapes c'est comprendre petit à petit comment on se<br /> situe et quel sont les moyens que l'on se donne pour y arrivé. Un grade peut être donné (kyu ou dan) mais comment nous nous l'acceptons? Par orgueil ? Ou en se disant que maintenant que nous avons<br /> réussi à mettre un pied devant l'autre serions-nous capable de le réédité ou peut-être plus de courir? A mon sens rien n'est acquit...mais il faut savoir le préservé et de considérer son travail (<br /> son avancement) comme des fondations et si on venait a les oubliés alors ce que nous construisons déçu risque de ne pas être bien solide. Je vois les grades comme un puzzle ou si il nous manque des<br /> pièces on ne voit pas trop à quoi cela pourrais ressembler. Non ?
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X
.....
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